Lors de cette étrange période du premier confinement en France, du mois de mars au mois de mai 2020, j’en profite pour expérimenter une série de photos dans mon nouvel environnement éphémère, qui n'est autre que la terre de mon enfance. Un retour à l'enfance qui rend compte du temps qui s'étire, de ce temps suspendu interrogeant l’immobilité, le cloisonnement, l’attente, voire l’ennui mais surtout le sentiment paradoxal d’errance et de fixation combinés, une vie sans aucun autre but que de suivre la ligne du temps. La tentative de petites séquences devaient rendre compte de manière synthétique et furtive de l'impact que provoquait l’état d’urgence sur nos vies bousculées, telles des écritures automatiques, accompagnées de légendes. Une nouvelle façon de travailler, sous la contrainte d'autorisation de sortie dans la limite d'1 km de territoire mais en totale autonomie. Ces collages étaient diffusés sur Instagram pour un mode lecture smartphone.
La nuit, je rêve de steack
Lier les inhabitudes
Il est des temps où, au jour se mêle la nuit
Il n'y aura pas d'héritage, seule la transmission des hérédités
Le point balaie l'horizon, et l'incertitude s'impose
Ne te réjouis pas, il y a plusieurs chemins
La boucle aboutit, appelant la suivante...